AMEZ UGO/SIPA
Alors que le cas de Ségolène Royal était à l’ordre du jour du Conseil des ministres, ce vendredi 24 janvier, l’ancienne ministre de l’Environnement a pris les devants sur le réseau social Twitter.
Reprochée par le gouvernement pour des critiques à l’égard de sa politique, Ségolène Royal est également visée par une enquête préliminaire sur l’usage des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles. La porte-parole de l’exécutif, a confirmé que le chef de l’Etat allait mettre fin à ses fonctions dès ce vendredi 24 janvier. Elle a déclaré sur BFMTV et RMC : "C’est effectivement à l’ordre du jour ce matin du Conseil des ministres … elle ne sera plus ambassadrice des pôles".
Sibeth Ndiaye a affirmé que des observations avaient été faites à Ségolène Royal il y a quelques semaines, mais que celle-ci n’avait pas voulu y répondre. Le gouvernement en tirerait alors les conséquences. En réplique, l’ex-ministre a publié sur Twitter une lettre qu’elle a envoyée il y a près de 15 jours, tout en prenant acte de son limogeage. En préambule, elle a écrit : "Ci-dessous ma lettre restée sans suite. Ni appel, ni rendez-vous … J’ai adressé à Jean-Yves le Drian et au PR (président de la République, NDLR) le compte-rendu de mission".
Alors que le chef de l’Etat a critiqué des "discours extraordinairement coupables", laissant penser que la France n’était plus une démocratie, jeudi soir, Ségolène Royal a estimé que la France est "en tout cas dans un régime autoritaire". Selon ses explication, "un régime autoritaire est un pouvoir qui n’écoute pas, qui n’en fait qu’à sa tête, qui assiste sans réagir à la souffrance des citoyens". Pour l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2007, tout ce qui se passe actuellement dans le pays interroge sur la nature de ce régime.
L’ex-ministre a ensuite critiqué le projet de réforme des retraites et l’attitude du gouvernement dans sa gestion, alors que plus de 60% des Français souhaitent que le retrait du projet soit décidé en Conseil des ministres. Elle a souligné que la réforme a été "très mal engagée de manière autoritaire, autocratique même". Elle évoque "un vrai problème de crise démocratique".
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