Accusée par deux députés d’utiliser ses moyens d’ambassadrice des pôles à d’autres fins, Ségolène Royal s’est dite "pas dupe des arrières-pensées politiciennes".
Ségolène Royal n’a pas tardé à réagir face aux accusations de deux députés qui demandent son audition à l’Assemblée nationale. L’ancienne ministre de l’Environnement a dénoncé, jeudi 26 décembre, une "opération de communication" alors qu’elle n’a pas encore sa convocation. Les deux élus l’accusent d’utiliser ses moyens d’ambassadrice des pôles à d’autres fins et veulent entendre ses explications sur "son absence à l’ensemble des réunions officielles au Conseil de l’Arctique". La candidate socialiste à la présidentielle 2007 a assuré qu’elle était "disposée" pour cette audition, sans pour autant être dupe des arrières-pensées politiciennes. "Ils ne savent plus quoi inventer pour me faire taire", a-t-elle lâché en critiquant Emmanuel Macron et le gouvernement. "Je fais juste mon devoir. (....) Et je continuerai chaque fois que nécessaire. Ils devront s’y habituer.", a-t-elle ajouté.
Christophe Naegelen (UDI), coresponsable de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la problématique des pôles, et son collègue macroniste, Éric Girardin, reprochent notamment à Ségolène Royal d’utiliser les moyens de sa mission (non rémunérée) à des fins personnelles. Pour sa défense, l’ancienne ministre a noté qu’elle est soumise à "un contrôleur financier !". En ce qui concerne ses absences, elle a expliqué que la France n’était pas membre du conseil de l’Arctique et qu’elle n’avait pas la parole. Elle n’y allait pas par décision conjointe avec l’ambassadeur sur place. "Économisons donc les frais inutiles", a lâché l’ancienne ministre.
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