Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a affirmé dimanche qu’un décret reconnaissant le cancer de la prostate comme maladie professionnelle en raison de l’usage du pesticide Chlordécone sera pris avant la fin de l’année.
Le chlordécone est un pesticide. Interdit en France en 1990, ce produit a continué à être utilisé dans les champs de bananes des Antilles jusqu’en 1993. Mais cela a provoqué une pollution importante et durable. Une expertise de l’INSERM, publiée en juin, notait une "présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate".
Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, J. Denormandie, a annoncé, dimanche, que le cancer de la prostate serait reconnu comme maladie professionnelle pour les personnes ayant été en contact avec le chlordécone. Selon LCI, le décret y afférent sera pris "avant la fin de l’année". Il s’inscrit dans le cadre du quatrième plan "Chlordécone", visant à lutter contre les conséquences induites à long terme par ce produit.
M. Denormandie a précisé que les agriculteurs empoisonnés seront indemnisés via un nouveau fonds dédié aux victimes de maladies professionnelles liées aux pesticides. Les habitants antillais présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde, attribué au chlordécone. Il s’avère que plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique sont touchés.
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