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Afin de lutter contre la désertification médicale, le gouvernement avait annoncé la suppression, dès la rentrée 2020, du "numerus clausus". L’ancien ministre de la Santé, Xavier Bertrand s’est dit favorable à ce plan santé de l’exécutif.
Parmi les mesures déjà dévoilées par le gouvernement pour "remettre d’aplomb" le système de santé français, il y a la suppression du "numerus clausus" dès la rentrée 2020. Il s’agit d’un système qui limite le nombre d’étudiants admis en deuxièmement année de médecine, de sages-femmes, de dentaire ou de pharmacie.
Lors d’un entretien accordé à Europe 1, ce mardi 18 septembre, Xavier Bertrand a indiqué qu’il était en accord avec ce plan de l’exécutif. "S’il est supprimé, il faut qu’il soit supprimé tout de suite", a-t-il toutefois suggeré en expliquant qu’il faudrait juste faire passer un texte avant la prochaine rentrée.
Sur les quelque 60 000 inscrits, seulement 8.000 seront pris. Selon le président de la région des Hauts-de-France, il serait impossible d’ignorer la revendication de ces jeunes. Mais, "Il ne faut pas que ce soit déguiser le retour du conventionnement collectif ni toucher à terme à la liberté d’installation des médecins, moi j’y tiens", selon ses dires.
Xavier Bertrand reconnaît que les premières mesures phares dévoilées par le gouvernement sont plutôt satisfaisantes et il espère que cela réussisse. En effet, le système de santé français, qui est l’un des meilleurs au monde serait vraiment en danger. Une réorganisation serait nécessaire.
L’élu estime que ces mesures révèlent de bonnes intentions. Pour lui, la ministre actuelle de la Santé, Agnès Buzyn est un "quelqu’un de sincère, qui connait bien le monde de la santé". Il loue d’ailleurs sa volonté de réussir. Elle aurait néanmoins besoin des moyens nécessaires, "et pas seulement cette année" pour s’en sortir avec succès.