Illustration SIPA
La proposition de loi visant à aligner les salaires sur l’inflation a été rejetée mercredi par le Sénat. Les opposants au texte misent sur la négociation plutôt que sur une mesure automatique.
Le Sénat a tranché. Mercredi 19 février, la chambre haute a rejeté la proposition de loi communiste visant à indexer les salaires sur l’inflation. Inspiré du modèle belge, le texte prévoyait une revalorisation automatique des rémunérations en fonction de la hausse des prix. Mais avec 225 voix contre et 111 pour, il n’a pas convaincu.
Le gouvernement s’est également opposé à cette initiative, estimant que cette mesure pourrait avoir des effets négatifs sur les entreprises et l’emploi. Malgré des arguments en faveur du pouvoir d’achat, le projet n’a donc pas trouvé d’écho auprès des sénateurs.
Les opposants au projet de loi défendent une autre approche : la négociation collective. D’après la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, imposer une hausse automatique des salaires reviendrait à transférer le poids de l’inflation sur les employeurs, risquant de fragiliser l’activité économique. Les sénateurs de droite insistent sur l’importance des négociations collectives, jugées plus adaptées aux réalités du marché.
"Notre logique politique est et reste de laisser les partenaires sociaux négocier entre eux et de ne surtout pas encourager l’État à administrer les salaires pour répondre à l’inflation de ces dernières années", selon la sénatrice Les Républicains Frédérique Puissat, citée par le quotidien 20 Minutes.
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