En tournée en Afrique, le président de la République française a appelé les pays de la région du Sahel à redéfinir "plus clairement leurs objectifs".
Emmanuel Macron était à Niamey, capitale du Niger, dimanche 22 décembre. Au côté de son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, le chef de l’État français a estimé que la lutte contre le djihadisme au Sahel était à "un tournant". Il a ainsi appelé plusieurs pays de la zone à revoir leurs objectifs, surtout durant le sommet du 13 janvier à Pau (Pyrénées-Atlantiques).
"Les semaines qui viennent sont absolument décisives pour le combat que nous menons contre le terrorisme. Nous sommes à un tournant de cette guerre (…)", a-t-il fait savoir, confirmant une information du Figaro et de France24.
Selon le locataire de l’Élysée, il faut redéfinir non seulement les objectifs militaires, mais aussi les objectifs politiques et de développement pour les prochains mois.
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Mahamadou Issoufou a, pour sa part, déclaré qu’il lancera un appel à la solidarité internationale au sommet à Pau, notamment pour avoir l’aide des autres pays dans ce combat et lutter contre ce fléau.
En outre, le président nigérien a aussi martelé qu’il lui est impossible d’envoyer des soldats dans les pays où la présence française n’est pas clairement assumée. "Je vois des mouvements d’opposition, des groupes qui dénoncent la présence française comme une présence impérialiste néocoloniale (....) Je vois dans trop de pays prospérer sans condamnation politique claire des sentiments anti-français", a-t-il ajouté.
Une source sécuritaire a indiqué qu’Emmanuel Macron voulait surtout des clarifications de la part du président malien, Ibrahim Boubacar Keita, et du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
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