Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, estime qu’"il faut plus d’Europe concrète, plus d’Europe dans la vraie vie".
Lundi 4 mars, Emmanuel Macron s’est adressé aux citoyens européens pour décliner dans une tribune des propositions pour l’Union européenne. Le chef de l’Etat a ainsi appelé à une "renaissance européenne". Invité par Audrey Crespo-Mara sur la chaîne Europe 1, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, se positionne dans la même idée que le chef de l’Etat. "L’Europe est nécessaire", a-t-il affirmé. Mais il a également admis qu’actuellement "l’Europe ne fonctionne pas bien". "L’enjeu, c’est de mettre l’Europe en marche", a-t-il indiqué.
Selon son constat, l’Europe est défaillante, en proie aux incohérences et à d’infinies lenteurs. Les populistes veulent moins d’Europe, a signifié Richard Ferrand mais "de notre côté, nous voulons une Europe bien plus ’meilleure’". Il a martelé qu’il faut un peu plus d’Europe concrète et présente dans la vraie vie.
Le président de l’Assemblée a proposé de ne pas rechercher en permanence de consensus au sein des pays membres. "Il va falloir faire en sorte qu’en Europe, quand les pays fondateurs veulent avancer plus vite, ils le puissent". Et pour ceux qui veulent faire le contraire et rester à la traine, qu’ils le restent, a-t-il souligné mais qu’ils n’entravent pas "l’avancée" des autres.
Concernant la remise à plat de l’accord de Schengen évoquée par le chef de l’Etat dans sa tribune, l’élu a assuré qu’il s’agit d’un véritable engagement. Il est nécessaire de traiter de la même manière les flux migratoires en Europe. Dans le cas contraire, "on se retrouve dans des cas où l’Italie et la Grèce doivent amortir tout à elles seules". Cette situation prouve l’absence d’une solidarité européenne qui pourrait créer des chocs et des fronts. Richard Ferrand plaide ainsi pour la réalisation de tous les grands défis et à l’échelle du continent.
A près de trois mois des élections européennes, la tête de liste LREM ou La République en marche reste toujours inconnue. Dernièrement, les noms de Nathalie Loiseau, la ministre chargée des Affaires européennes, et d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé ont circulé. Interrogé sur ce sujet, le président de l’Assemblée a estimé que pour conduire une liste, il faut avoir "des fortes convictions, de la pugnacité et une légitimité très solide". Il a aussi considéré qu’Agnès Buzyn fait partie des personnalités à même de conduire une liste. Mais seul importe la décision d’Emmanuel Macron qui "aurait fait une excellente tête de liste", mais "il n’est pas disponible", a déclaré Richard Ferrand sur le ton de la plaisanterie.
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