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La France Insoumise s’est attaquée d’emblée au candidat proposé par Emmanuel Macron. Les Insoumis lui reprochent sa proximité avec le chef de l’État et sa critique de la limitation du mandat présidentiel.
Richard Ferrand succédera-t-il bientôt Laurent Fabius à la tête du Conseil constitutionnel ? L’ancien Président de l’Assemblée nationale est bien parti pour prendre la direction de cette institution. Il dispose d’un soutien de taille : Emmanuel Macron.
La possible nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel a déclenché plusieurs réactions. LFI et le RN ont dénoncé la "République des copains". Les deux mouvements politiques estiment que la nomination d’un proche d’Emmanuel Macron remet en question l’indépendance de l’institution. Frédéric Falcon, député RN, et Manon Aubry, eurodéputée LFI, ont exprimé leur mécontentement, qualifiant cette décision de "recasage politique". Benjamin Lucas, député écologiste, a également décrit Macron comme étant un "chef de clan" et non pas président de la République.
Certains parlementaires de l’opposition se sont aussi appuyés sur une interview de Richard Ferrand dans Le Figaro en 2023, où il critiquait la limitation du mandat présidentiel. Cette position ravive les craintes concernant une future interprétation de la Constitution, en cas de démission d’Emmanuel Macron. Olivier Faure, du PS, a précisé que cela pourrait nuire à la crédibilité du Conseil constitutionnel.
De leur côté, les macronistes restent plus mesurés. Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, a qualifié ce choix de "légitime", tandis que Maud Bregeon, ancienne porte-parole du gouvernement, a salué la compétence de Richard Ferrand. David Amiel, député Renaissance, estime que Ferrand possède toutes les qualités pour réussir à la tête du Conseil constitutionnel, notamment son expérience à la présidence de l’Assemblée nationale.