D’après la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, "il n’y aura pas de retour à la normale" le 8 juin en cas de rejet de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites par les députés.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a appelé les parlementaires à assumer leurs responsabilités, car leur vote le 8 juin pourrait permettre une sortie de crise constructive. Lors d’une interview sur Franceinfo le vendredi 12 mai, elle a souligné que "c’est très important que les députés jouent leur rôle le 8 juin prochain". Ce jour-là, les députés examineront une proposition de loi présentée par le groupe indépendant Liot visant à abroger la réforme des retraites qui vient d’être promulguée. Elle a d’ailleurs prévenu qu’il n’y aura aucun retour à la normale en cas de rejet du texte.
En cas d’adoption de cette proposition, il y aurait un bouleversement important, selon la secrétaire générale de la CGT. Bien que cela ne marque que le début du processus parlementaire entre l’Assemblée nationale et le Sénat, cela signifierait que la réforme ne pourra pas être mise en application dès le 1er septembre prochain. "Le soir du 8 juin, si la proposition de loi est adoptée, nous demanderons immédiatement au gouvernement de tirer les enseignements du vote de l’Assemblée nationale et de suspendre immédiatement l’application de la réforme", a affirmé Sophie Binet.
Sophie Binet a souligné que si la proposition de loi du groupe Liot est rejetée par les députés, il n’y aura pas de retour à la normale, quel que soit le déroulement du 8 juin. Elle a d’ailleurs insisté sur la détermination de l’intersyndicale et des salariés. La secrétaire générale de la CGT a eu une rencontre avec les députés du groupe Liot mercredi. À l’issue de cette réunion à l’Assemblée, elle a salué une discussion "très fructueuse" pour parvenir à une résolution de la crise. Le président du groupe Liot, Bertrand Pancher, a également rencontré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, la veille. En plus de l’abrogation du report de l’âge légal à 64 ans, le texte propose la convocation d’une conférence sociale afin de revoir la question du financement du système de retraites.