Mis à l’écart après sa condamnation pour violences conjugales, Adrien Quatennens est de retour à l’Assemblée nationale. Sa prise de parole durant le débat sur la réforme des retraites a aussitôt provoqué un tollé.
Le parlementaire n’était pas le bienvenu à l’Hémicycle. De retour à l’Assemblée nationale après sa mise à l’écart et sa condamnation pour violences conjugales, Adrien Quatennens a été accueilli par des huées. Le député s’est levé pour prendre la parole pendant le débat de la réforme des retraites. Des grondements, notamment de la part des élus Renaissance, ont aussitôt retenti dans la chambre basse. Certains parlementaires ont crié "C’est une honte", d’autres ont claqué des pupitres pour manifester leur mécontentement. "Un député qui a été condamné pour avoir frappé son épouse et vous restez stoïques, pire vous l’applaudissez ! C’est scandaleux, c’est une honte", a réagi Pierre Cazeneuve, député Renaissance sur le récit d’Ouest France. Face à l’agitation, la séance a été suspendue un moment.
Certains députés comme l’écologiste Sandrine Rousseau, très engagée dans la lutte féministe, et ses collègues ont quitté l’Hémicycle dès la prise de parole d’Adrien Quatennens. "On ne voulait pas attirer l’attention sur nous, mais on ne peut pas cautionner certaines choses", a confié la secrétaire nationale adjointe d’EELV, Sandra Regol au journal Le Figaro. De leur côté, quelques Insoumis, comme Sophia Chikirou, Antoine Léaument, Sébastien Delogu ou Aurélien Saintoul, ont applaudi leur ancien collègue. Après plusieurs minutes, à 22 h 44, l’ancien député insoumis a finalement réussi à s’exprimer rapidement. Il a alors dénoncé l’action d’Emmanuel Macron sur la pénibilité au travail et a défendu les régimes spéciaux. Il n’a toutefois pas réagi au tollé provoqué par son intervention.
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