Après le "compromis" de retirer l’âge pivot de 64 ans proposé par le chef du gouvernement aux partenaires sociaux, le président du Sénat, Gérard Larcher, a émis son avis.
Alors que les manifestants contre la réforme des retraites étaient de nouveau dans les rues samedi, Edouard Philippe a proposé aux partenaires sociaux le retrait provisoire de l’âge pivot de 64 ans du projet de loi. Ce dimanche 12 janvier, Gérard Larcher a estimé qu’il n’y a avait plus de réforme à la suite de ce compromis proposé par l’exécutif. "Après la décision dite de compromis, il n’y a plus de motif à la grève parce qu’il n’y plus de réforme", a-t-il dit lors du Grand Rendez-Vous d’Europe 1.
D’après le président LR du Sénat "le compromis n’est pas l’abandon, mais nous ne sommes pas loin de l’abandon". Pour lui, le projet de loi ne se résume désormais plus qu’à "une réforme à points qui n’est même pas universelle". Gérard Larcher dénonce "une faute originelle" du gouvernement, qui a décidé de ne pas parler de l’âge légal de départ à la retraite.
M. Lacher a tenu à souligner que les électeurs de droite "ne peuvent plus soutenir une réforme … qui a oublié le paramètre de l’âge". Favorable pour "sauver" le système par répartition sans le conduire à l’équilibre, il a indiqué que "c’est à terme nous conduire vers un système de capitalisation totalement inégalitaire".
Les médias notent que ce projet de réforme de retraites doit être examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 février. Gérard Larcher espère avoir les conclusions de la conférence de financement - proposée par Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT- lors du débat au Sénat fin avril. "Il n’est pas question que le Parlement puisse débattre sans une vraie étude d’impact", a-t-il dit.
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