Chang Martin/SIPA
Dans un entretien accordé au journal Le "Figaro", le Premier ministre François Bayrou a toutefois "refusé d’envisager la baisse des pensions" car "l’accepter, ce serait rendre impossible la réforme".
Alors que les négociations sur la réforme des retraites se poursuivent, le chef du gouvernement a assuré qu’il ne ferme aucune porte. Dans une interview accordée au journal Le Figaro ce jeudi, François Bayrou a affirmé qu’en cas de blocage, il n’écarte pas la possibilité de recourir à un référendum. "J’ai toujours dit que lorsque des questions sont bloquées, lorsqu’il n’y a pas de résolution possible, le référendum est une issue", a-t-il expliqué. "Il faut que nous nous interrogions sur une trajectoire, peut-être à 20 ans, pour arriver à un rééquilibrage, avec des méthodes différentes, novatrices", a-t-il ajouté.
Dans une lettre de mission envoyée mercredi soir, François Bayrou a adressé une requête aux partenaires sociaux pour le rétablissement de l’équilibre du système dans cinq ans. Il s’agit donc de trouver 6 milliards d’euros d’économies supplémentaires d’ici à 2030. Cependant le Premier ministre écarte toute réduction des pensions sous prétexte que cela rendrait la réforme impossible. Il n’est pas non plus favorable au système de retraite à points, jugé trop complexe, mais reconnaît qu’il avait des avantages à considérer.
Si le modèle par répartition reste la base du système français, François Bayrou observe que la capitalisation n’est plus un tabou pour plusieurs organisations. Il laisse ainsi entendre que des ajustements pourraient être envisagés pour garantir la pérennité du modèle.
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