Yann Bohac/SIPA
Après le recours à l’article 49.3 par le gouvernement pour mettre fin aux débats sur la réforme des retraites, plusieurs personnes ont manifesté leur mécontentement. La permanence du ministre de l’Action et des Comptes publics à Tourcoing a été prise pour cible, dimanche 1er mars.
Depuis la décision du gouvernement d’avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution pour adopter la réforme des retraites, samedi 29 février, l’opposition dénonce un "coup de force" de l’exécutif. Scandalisés, les syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse) se réunissent ce lundi matin pour discuter d’une nouvelle mobilisation cette semaine.
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Certains n’ont pas hésité à manifester leur hostilité à la décision du Premier ministre. Dimanche 1er mars, la permanence de campagne de Gérald Darmanin, tête de liste aux municipales à Tourcoing (Nord), a été taguée. Des manifestants ont inscrit "49.3" à la peinture rouge sur le rideau métallique du local, selon Le Point.
Sur sa page Facebook, Gérald Darmanin a dénoncé des "attaques personnelles" et une action "d’intimidation", le "deuxième" contre son local. Le ministre a indiqué que certains manifestants auraient proféré des insultes à son encontre, tandis que d’autres auraient menacé de se rendre chez lui. Jugeant des gestes inacceptables, il estime que "chacun devrait les condamner en démocratie".
Le Premier ministre victime de faits similaires
Le local de campagne d’Edouard Philippe, tête de liste aux municipales au Havre, aurait été également tagué par des manifestants, selon une correspondante de l’Agence France-Presse. Sur la façade, ils ont notamment écrit : "49.3 Philippe prend la fièvre", "Mettons-le en quarantaine", "Déni de démocratie", selon toujours la même source. Des dégradations auraient même été constatées.
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