Emmanuel Macron a invité à Paris son homologue chinois Xi Jinping, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker pour discuter de plusieurs sujets, dont l’accord de Paris sur le climat ou le multilatéralisme.
Paris et Berlin devaient mettre en place jeudi 21 mars les premières bases d’un front européen commun face à la Chine. Mais l’Élysée a fait savoir jeudi que le président français Emmanuel Macron a convié Angela Merkel et Xi Jinping, mais aussi Claude Juncker à une réunion à quatre à Paris.
Le but sera de trouver des "points de convergence" entre l’Europe et la Chine, notamment sur des sujets tels que le commerce ou l’application de l’accord de Paris sur le climat.
"Nous l’avons estimé nécessaire, car pour défendre le multilatéralisme, la discussion doit se passer au niveau de l’Europe et non pas de la France seule", a fait valoir l’Élysée, confirmant une information d’actu.orange.fr.
Le président chinois, Xi Jinping, entame actuellement une tournée en Europe afin de défendre son projet de "nouvelles routes de la soie". Ce dernier prévoit la construction de routes, ports, lignes de chemin de fer et parcs industriels pour un budget à hauteur de 1 000 milliards de dollars en Asie, en Afrique et en Europe.
Les 28 s’inquiètent des investissements de Pékin dans l’UE, surtout dans l’Est et le Sud du continent. En effet, l’acquisition de certaines entreprises permettra à la Chine de s’offrir à moindre coût une expertise et des technologies clés. Selon l’UE, les entreprises chinoises concernées sont subventionnées ou contrôlées par l’État.
Les dirigeants des 28 pays européens s’interrogent surtout sur les risques d’espionnage par Pékin si jamais ils utilisent les équipements du groupe Huawei pour leurs futurs réseaux de communication.
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