Le jeudi 10 mai, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin était en déplacement à Dijon pour soutenir Denis Thuriot (LaREM) aux élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté… Il en a profité pour lancer un nouveau pic au Rassemblement national.
Dans des propos recueillis par Bien Public, le ministre de l’Intérieur explique : "au second tour, il y a la volonté que le Rassemblement national ne gagne jamais une région", avant de lâcher sans langue de bois : "on voit bien la marque satanique que représenterait une victoire du RN". Pour Gérald Darmanin, si un territoire est dirigé par un parti extrémiste, "pensez-vous que les investisseurs étrangers viendront davantage ? Non". Selon lui, "ils iront dans un endroit plus acceptable".
En ce moment, Julien Odoul, candidat du RN dans la région Bourgogne-Franche-Comté, est en tête des intentions de votes au premier tour alors que Denis Thuriot traine dans les sondages…
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Chez BFTMV, Matthieu Croissandeau, éditorialiste politique, estime que l’emploi du terme est juste "hallucinant". Elle traduit également la difficulté que les adversaires du RN à faire face à l’actuelle situation. "Comment le prendre ? Darmanin avait critiqué la mollesse de Marine Le Pen, il faut choisir. L’ascension du RN bouscule tout, comment le traiter, le qualifier, la question du Front républicain se pose, faut-il se retirer, mixer les listes ?", questionne le spécialise.
L’éditorialiste politique estime que cette façon de "rediaboliser" la patronne du parti d’Extrême droite est semblable à la rhétorique quasi-complotiste qu’utilise QAnon aux États-Unis pendant la dernière présidentielle. En effet, les Démocrates avaient été accusés de faire partie d’un réseau pédophilo-satanique.
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