L’examen de la réforme des retraites reprend ce mercredi à l’Assemblée nationale. Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a cité trois conditions pour soutenir le projet gouvernemental.
Dans son projet de réforme des retraites, le gouvernement propose de décaler l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2030. Le débat sur le texte a débuté lundi à l’Assemblée nationale. Après la nouvelle mobilisation contre le projet, l’examen se poursuit dans l’hémicycle. Au total, 20 400 amendements ont été déposés, dont 17 800 par la Nupes, 1 100 par les députés LR (Les Républicains) et 400 par les membres du parti gouvernemental (Renaissance).
Invité d’Europe 1, ce mercredi, le président de la région Hauts-de-France a affirmé qu’il ne soutiendra la réforme des retraites qu’à trois conditions. Il souhaite le respect du principe des 43 annuités qui permettent de partir avant 64 ans et la fin des régimes spéciaux. Xavier Bertrand demande aussi à ce que les femmes puissent partir à la retraite à 65 ans au lieu de 67. "Les femmes partent aujourd’hui à la retraite, pour beaucoup d’entre elles à 67 ans… Il faut qu’on leur fasse gagner deux années", a-t-il dit.
Le président de "Nous France" a tenu à souligner qu’il ne s’agit pas de conditions de blocage, mais d’amélioration. Il faut, selon lui, "de l’équité, mais au même niveau, pas un petit bout d’équité, pas une pincée d’équité". Xavier Bertrand constate qu’aujourd’hui l’exécutif "ne veut pas entendre le message des Français qui manifestent". Il redoute le divorce entre les Français et le gouvernement si ce dernier ne bouge pas sur certains points.