Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, et le premier secrétaire du Parti Socialiste (PS), Olivier Faure, se sont affrontés verbalement.
La réforme des retraites a été au centre des débats à l’hémicycle mardi 17 janvier durant les questions au gouvernement. Olivier Faure et Olivier Dussopt se sont affrontés verbalement. Comme le rapporte Franceinfo, chacun a renvoyé l’autre à son passé politique. Le premier secrétaire du PS a accusé le ministre du Travail, lui-même ancien socialiste, d’avoir "renié" ses convictions progressistes en portant ce projet du gouvernement.
Olivier Faure a fortement critiqué son ancien collègue socialiste au moment d’interroger le ministre sur la durée de cotisation des carrières longues. Il a souligné qu’Olivier Dussopt est aujourd’hui de celles et ceux qui vont défendre un projet de loi où celles et ceux qui ont commencé à travailler entre 14 et 20 ans auront à cotiser 44 années quand tous les autres n’auront à cotiser que 43 ans. "Je ne suis pas dans votre tête ni dans votre peau, mais j’ai honte pour vous ! Honte de ce que vous défendez aujourd’hui, honte de voir que vous avez renié l’ensemble de vos projets", a-t-il taclé. Sans vouloir s’arrêter, le député de Seine-et-Marne a lancé qu’il a connu le ministre à une autre époque, où ce dernier a défendu effectivement les Français qui ont commencé à travailler tôt. "Vous les avez oubliés", a-t-il demandé.
En réplique, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a renvoyé Olivier Faure à l’alliance du parti socialiste avec la Nupes qui compte notamment le parti La France insoumise. "Monsieur le député O. Faure, (...) les effets de manche ne marchent pas, les procès en trahison, je suis immunisé, surtout quand ils viennent de ceux qui ont vendu la social-démocratie à l’extrême gauche pour sauver leurs sièges", a-t-il fustigé.
Selon ses dires, l’élu défend la retraite à 60 ans avec 43 annuités, et il va appauvrir les retraités. "Vous êtes dans la roue de La France insoumise, vous vous faites marcher dessus par Jean-Luc Mélenchon", a-t-il renchéri.
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