Dans un courrier adressé aux syndicats, révélé, samedi 14 décembre, par l’Agence France-Presse, le ministre de l’Intérieur a assuré que les policiers garderont leur régime spécial de retraite.
Les organisations syndicales avaient appelé, depuis une semaine, à plusieurs actions pour protester contre le projet de réforme des retraites pouvant toucher les fonctionnaires de la police.
En pleine contestation de cette réforme portée par le gouvernement, Christophe Castaner a confirmé aux syndicats de policiers qu’ils vont garder leur régime dérogatoire de retraite. "Dès lors qu’ils occupent des fonctions régaliennes de protection de la population" et "compte tenu des dangers auxquels ils sont exposés", les policiers continueront à "bénéficier des dérogations à l’âge de départ à la retraite", a-t-il écrit dans un courrier.
Les syndicats craignaient que ces avantages ne soient réservés uniquement aux fonctionnaires directement exposés à des risques, mais d’après le ministère de l’intérieur, "la fonction même de policier les exposent au risque". Ils sont "confrontés à la dangerosité pas seulement au moment de l’action". Lors d’une réunion avec M. Castaner, le secrétaire d’Etat (Laurent Nuñez) et le haut-commissaire (Jean-Paul Delevoye), jeudi 12 décembre, ces syndicats avaient déjà été rassurés, selon Le Figaro.
Christophe Castaner a également indiqué dans sa lettre aux syndicats qu’"une surcotisation du ministère de l’Intérieur" remplacera la bonification spéciale dite du "cinquième" ou "quinquennale" (qui leur offre une annuité (quatre trimestres) de cotisation tous les cinq ans).
Le ministre a cependant affirmé que la conservation du régime dérogatoire est corrélée à la fonction de policier. De ce fait, "le travail d’identification … des fonctions de substitution qui n’ont pas vocation à être occupées par un policier ou un gendarme" continueront. Un groupe de travail va proposer une "cartographie des postes à substituer" et les syndicats y participeront.
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