La CGT est prête à utiliser les grands moyens pour empêcher le passage de la réforme des retraites. Les parlementaires partisans du texte sont donc dans le collimateur.
Syndicats et opposition sont vent debout contre la réforme des retraites portée par le gouvernement d’Élisabeth Borne. Déterminée à ne pas laisser passer le texte, la Fédération CGT des mines et de l’énergie (FNME-CGT) joue la carte de la menace. Elle prévoit ainsi de couper le courant aux parlementaires qui soutiennent ce projet de réforme controversée. "On va aller voir ceux qui veulent la réforme, qui la soutiennent, ceux-là on va s’occuper d’eux", a lâché, lundi 16 janvier, son secrétaire général, Sébastien Menesplier sur le récit de TF1.
A trois jours d’un jeudi de manifestations et de grèves contre la réforme des retraites, la CGT envisage d’aller voir les élus dans leurs permanences pour discuter avec eux. "Si d’aventure ils ne comprennent pas le monde du travail, on les ciblera dans les coupures qu’on saura organiser", a expliqué Sébastien Menesplier lors d’une rencontre au siège de la CGT à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. "On sera vigilant pour ne pas avoir de dommages collatéraux, l’objectif n’est pas de se mettre à dos les usagers", a-t-il précisé.
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Après ces menaces sorties par la CGT, Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale a clairement souligné sur Franceinfo que les intimidations et menaces n’ont pas leur place en démocratie.