La Première ministre Elisabeth Borne s’est exprimée sur le projet de réforme des retraites dans une interview exclusive accordée au Journal du dimanche.
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a proposé de décaler l’âge légal de départ à la retraite de "4 mois par un an" afin de le porter à 65 ans en 2031 avec un dispositif de "carrières longues" et un autre de "pénibilité", rappelle Le Monde. Au micro du Journal du dimanche, Elisabeth Borne a défendu ce projet de réforme des retraites lors d’un entretien exclusif.
La Première ministre a réitéré son vœu de "ne pas mentir" aux Français. "Ceux qui voudraient faire croire que ce n’est pas indispensable, ne disent pas la vérité aux Français", a-t-elle affirmé.
La cheffe du gouvernement a précisé que l’enjeu pour la France est d’assurer la force de notre modèle social, de poursuivre le progrès social et d’investir, notamment dans la santé et l’éducation.
Selon ses dires, le président de la République a pris des engagements clairs : ni hausse d’impôts, ni augmentation de la dette. Pourtant, le rapport entre le nombre d’actifs et celui de retraités diminue. "Si on veut préserver le système de retraite par répartition, auquel nos concitoyens sont attachés, il faudra progressivement travailler un peu plus longtemps", a-t-elle insisté.
Elisabeth Borne a noté au JDD que la retraite à 65 ans "n’est pas un totem", mais il est nécessaire d’assurer le financement de notre modèle social.
D’après elle, annoncer aux Français qu’ils vont travailler moins, brandir la retraite à 60 ans, c’est leur mentir. C’est ce qu’a fait le RN pendant des années. C’est aussi une mesure que l’on retrouve dans le programme de la Nupes et qui n’est pas crédible. "Les promesses façon ’demain, on rase gratis’, les Français n’y croient pas. Moi, je ne leur mentirai pas", a-t-elle réitéré.
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