Boycottée par les organisations syndicales, la concertation sur les transformations de la fonction publique sera ajournée.
Prévue pour le mercredi 06 Mars 2019, la séance plénière sur les réformes de la fonction publique n’a pas pu avoir lieu. Sur les neufs organisations syndicales attendues, seule la CFDT a prévu de s’y rendre, à 14h30, mais là encore, dans l’objectif de voter contre le projet de loi.
D’après les informations recueillies par la chaîne RTL auprès des syndicats, ces derniers dénoncent « une réforme menée tambour battant, sans vraie concertation ».
Les syndicats redoutent une application favorisée d’un fonctionnement d’entreprise privée aux fonctionnaires (rémunération selon un système de mérite, le recours accru aux contractuels, etc.).
De son côté, l’UNSA évoque l’absence de dialogue avec le gouvernement en utilisant l’expression de "caricature du monologue social". Son représentant, Luc Farré, n’hésite pas à qualifier la situation de " provocation du gouvernement ".
Face à ces réactions, les membres du gouvernement autour du secrétaire d’Etat [Olivier Dussopt->https://www.linfo.re/france/societe/olivier-dussopt-des-ajustements-et-pas-une-remise-en-cause-du-statut-des-fonctionnaires] ont décidé de relativiser. "Ce boycott ne nous surprend pas", expliquent-t-ils. "Nous allons accorder un délai supplémentaire ; charge aux syndicats de proposer des amendements au projet de loi qu’on étudiera". "Pour le moment, ils n’envisagent aucun retard de l’application de la loi", précisent-ils dans une information rapportée par la chaîne RTL.
La CFDT et l’Unsa ont d’ailleurs proposé des lignes d’amélioration du projet de loi qu’Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics doit présenter à une date attendue surement pour la semaine prochaine.