Yannick Jadot, chef de file d’EELV Yannick Jadot, s’oppose à la tenue d’un référendum le 26 mai.
Il y voit notamment le risque que l’élection européenne soit "vol(ée) pour faire de la politique politicienne nationale". "Vider de son contenu l’élection européenne, tuer le grand débat dont on a tellement besoin sur l’Europe, voler cette élection européenne pour faire de la politique politicienne nationale, je trouve ça incroyablement dangereux", a estimé Yannick Jadot sur Sud Radio, dans des propos retranscris par Le Figaro.
Le chef de file d’EELV dit avoir l’impression que finalement, Emmanuel Macron, comme beaucoup de dirigeants européens, "est en train de déserter le combat européen, est en train finalement d’instrumentaliser l’Europe pour régler ces problèmes nationaux".
Yannick Jadot concède toutefois que l’idée d’un référendum à la fin du grand débat pour demander au peuple de choisir, notamment pour mettre en place la proportionnelle aux élections législatives, "pourquoi pas, c’est une bonne idée". Il souligne le problème de concomitance entre le référendum et l’élection européenne. Pour lui, c’est un piège dans lequel Emmanuel Macron met tout le monde.
"Finalement il a envie de faire de ce scrutin non pas un grand moment d’explication sur l’Europe mais un référendum pour ou contre lui-même", a-t-il affirmé.
Le Journal du dimanche avait révélé que le président Emmanuel Macron était tenté de convoquer le référendum dès le 26 mai, le jour des élections européennes. L’entourage du chef d’état a expliqué à la presse française que "tout est sur la table, mais rien n’est décidé".