"Si c’est un coup politique, nous n’y prêterons pas la main", a prévenu le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, face à la proposition d’Emmanuel Macron d’organiser un référendum sur l’environnement.
Bruno Retailleau a réagi au lendemain de l’annonce d’une proposition de la mise en place d’un référendum sur l’environnement d’Emmanuel Macron en montrant son peu d’enthousiasme. Lundi soir, le président a en effet révélé son intention d’organiser un référendum pour l’inscription d’un impératif écologique dans l’article 1 de la Constitution.
Le président du groupe LR au Sénat, lors de son passage sur le plateau de France 2, ce mardi matin, a lancé : "J’attends la formulation". Dans la foulée, le sénateur de Vendée a tenu à rappeler l’existence d’une Charte de l’environnement qui offre déjà au Conseil constitutionnel la possibilité de vérifier si une loi est conforme ou non à cette charte, rapporte Le Figaro.
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Bruno Retailleau, intéressé par la présidentielle de 2022, a, par ailleurs, tenu à faire part de sa méfiance à l’égard de ce référendum sur l’environnement en soupçonnant un "coup politique" de la part d’Emmanuel Macron afin de prendre la main sur le thème de l’écologie. Le Républicain a alors annoncé que : "Si c’est un coup politique, nous n’y prêterons pas la main. Si c’est utile, nous l’étudierons, a résumé. Il faudra apprécier quelle est l’étendue, notamment des conséquences".
Pour rappel, avant la tenue d’un référendum, la révision constitutionnelle, voulue par le chef de l’Etat, devrait d’abord être votée par les deux chambres parlementaires. Le projet est alors susceptible d’être déjoué par le Sénat constitué majoritairement par la droite.
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