Le scrutin du 12 décembre, dernier référendum d’autodétermination prévu par l’accord de Nouméa, s’annonce tendu en Nouvelle-Calédonie, car les indépendantistes appellent leurs partisans à ne pas voter.
Quelque 185 000 Calédoniens sont attendus aux urnes ce dimanche 12 décembre. Ce vote s’inscrit dans le cadre du troisième et dernier référendum d’autodétermination sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie prévu par l’accord de Nouméa. Les électeurs sont appelés à répondre par oui ou non à la question suivante : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?"
Le scrutin sera sous la surveillance des observateurs de l’ONU et d’une commission de contrôle composée de cinq membres et de délégués sur le terrain. Cette commission de contrôle sera présidée par Francis Lamy, conseiller d’État. Au total, 260 délégués, dont 252 venus de Métropole et 8 recrutés localement, s’assureront qu’il n’y ait aucune irrégularité le jour du scrutin. "Ce sont ces délégués qui permettent à la commission d’être présente sur tout le territoire le jour du scrutin et ainsi de certifier son bon déroulement", a expliqué Francis Lamy sur le récit de Franceinfo.
La situation reste tendue en Nouvelle-Calédonie à une semaine du scrutin, car les indépendantistes appellent leurs partisans à ne pas voter. Toujours est-il que cette situation n’enlève rien à la légitimité du résultat du référendum, précise Francis Lamy. "Si ce référendum est contesté, il ne peut juridiquement être contesté que devant le Conseil d’État, qui dira si le référendum est valide ou pas.", a-t-il souligné. De son côté, le Conseil d’État a été saisi en urgence vendredi dernier par environ 150 citoyens de Nouvelle-Calédonie, en majorité kanaks. Ces derniers demandent en effet le report du référendum en raison de la situation sanitaire.
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