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Bruno Le Maire a reconnu dimanche des "abus" et une "dérive" dans le recours des ministères aux cabinets de conseil. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a cependant pris le contrepied du ministre.
La justice a ouvert des informations judiciaires pour connaître le rôle joué par les cabinets de conseil dans les campagnes présidentielles d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022. Elle soupçonne d’éventuel favoritisme dont aurait bénéficié le cabinet privé McKinsey sur des contrats publics.
Les cabinets de conseil sont très présents dans les couloirs des ministères. Bruno Le Maire a reconnu dimanche qu’il y avait eu "des abus" dans le recours à leurs services dans le passé. "On avait pris sans doute trop l’habitude de dire ’l’administration n’est pas capable de faire ce travail, on va externaliser et demander à des cabinets de conseil’", a déclaré le ministre, selon Les Echos. Il estime qu’"il y a eu effectivement une dérive", mais que cela a été "corrigé".
Des cabinets de conseil ont en effet apporté leur expertise sur les politiques publiques de la France. Le porte-parole du gouvernement réfute cependant toute "dérive" et "abus", prenant le contre-pied à M. Le Maire. Pour se justifier, Olivier Véran a rappelé la fois où il avait eu "besoin de rattraper l’Allemagne" dans la campagne de vaccination contre le coronavirus lorsqu’il était ministre de la Santé. "J’ai fait appel à une entreprise... dans l’élaboration des centres de vaccination", a-t-il affirmé.
L’actuel porte-parole du gouvernement a tenu à souligner que les procédés étaient "super clairs et transparents". En tout cas, lors de la crise de coronavirus, son ministère "n’avait vraiment vraiment pas le choix", selon ses dires.