Alors qu’elle publie chaque année un message en hommage aux victimes de la rafle du Vél d’Hiv, c’est la première fois que Marine Le Pen mentionne "les autorités françaises".
Sept ans après avoir nié la responsabilité de la France, Marine Le Pen modifie son discours. La députée du Rassemblement national a rendu hommage, mardi 16 juillet, aux victimes de la rafle du Vél d’Hiv’, soulignant que celle-ci avait été ordonnée par "les autorités françaises". Jusqu’alors, la leader d’extrême droite soutenait que "la France n’(était) pas responsable" de la rafle, comme elle l’avait déclaré en avril 2017. À cette époque, elle avait été interrogée sur la décision de Jacques Chirac de reconnaître, en juillet 1995, la responsabilité de Paris.
Marine Le Pen a publié son message sur X. "Le 16 juillet 1942, les autorités françaises balafraient la France en ordonnant l’infâme rafle du Vél d’Hiv’. Les victimes de cette tragédie n’appartiennent pas qu’à l’Histoire.", a-t-elle écrit. "Leur supplice et leur mémoire nous rappellent que le fléau de l’antisémitisme n’a pas disparu et qu’il se nourrit aujourd’hui des discours de haine d’une extrême gauche et des islamistes qui ont pris pour cible nos compatriotes juifs", a ajouté la triple candidate à la présidentielle.
Bien qu’elle publie chaque année un message en hommage aux victimes de ces arrestations, c’est la première fois qu’elle mentionne "les autorités françaises". En juillet 1942, plus de 13 000 juifs avaient été arrêtés à la demande des nazis et sur ordre des autorités françaises pendant l’Occupation. Parqués au Vélodrome d’Hiver, ils avaient ensuite été déportés vers les camps d’extermination nazis.
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