Le tweet de la cheffe de file du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a provoqué la polémique. Elle disait qu’Emmanuel Macron est "un président qui rend honneur à Pétain".
Dans le cadre de la commémoration du 80e anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv, Emmanuel Macron a inauguré un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers (Loiret) en compagnie de rescapés dimanche 17 juillet. La veille, la présidente des députés LFI Mathilde Panot a publié un tweet provoquant la polémique, rappelle France Info.
Elle a reproché au président de la République d’avoir "rendu honneur à Pétain" en 2018. "Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vel d’Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN", a-t-elle écrit.
Ce tweet a suscité l’indignation de la majorité. Ainsi, Mathilde Panot a tenu à s’expliquer lundi 18 juillet en précisant que "ce tweet est là pour lancer l’alerte". Selon ses dires, une commémoration est un "moment d’hommage" aux victimes, mais "c’est aussi un moment où nous devons pointer des responsabilités". La députée a voulu "clarifier" le tweet en indiquant que s’il y a devoir de mémoire, il y a aussi devoir de vigilance sur les résurgences [de l’antisémitisme]. "Ce que j’ai voulu dire avec ce tweet, c’est qu’il y a 89 députés RN à l’Assemblée et qu’il n’est pas admissible comme l’avait dit le président en 2018 de rendre hommage à Pétain", a-t-elle noté.
Yonathan Arfi, le nouveau président du Crif s’est exprimé sur cette publication sur la chaîne lundi 18 juillet. Il a dénoncé qu’un tweet de ce type ne sert pas la mémoire de la Shoah et "me paraît déplacé". "Les comparaisons historiques fausses sont dangereuses", a-t-il estimé. D’après lui, la mémoire de la Shoah ne peut supporter aucune instrumentalisation, aucune récupération.
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