Alors que Michel Barnier s’apprête à quitter Matignon, les tractations politiques s’intensifient. Le président de la République, Emmanuel Macron, a convoqué les chefs des principaux partis politiques pour discuter de cette succession.
Laurent Wauquiez, chef de file des Républicains, a insisté sur l’importance de nommer une figure de droite à Matignon. Selon lui, l’hypothèse d’un Premier ministre socialiste est incompatible avec les attentes de son parti. Bien que François Bayrou ne soit pas exclu, Wauquiez a précisé que toute participation de La France Insoumise ou l’adoption d’un programme du Nouveau Front Populaire entraînerait une motion de censure.
Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, a rappelé que ses 11 millions d’électeurs doivent être pris en compte. Sans proposer de nom précis, elle exige un Premier ministre prêt à écouter les aspirations de ces électeurs. Du côté de La France Insoumise, Manuel Bompard a clairement indiqué qu’une nomination de François Bayrou entraînerait une censure. Pour lui, l’avenir du NFP passe par des choix fermes, comme celui de Lucie Castet.
Les partis de gauche, représentés par Olivier Faure, André Chassaigne et Marine Tondelier, appellent à nommer un Premier ministre issu de leur camp. Ils mettent en avant la nécessité de répondre aux préoccupations des citoyens pour contrer la montée de l’extrême droite. Toutefois, ils ne ferment pas totalement la porte à une collaboration limitée, sous condition d’un dialogue constructif.
Figure centrale des discussions, François Bayrou, président du MoDem, bénéficie du soutien du camp macroniste. Aurore Bergé a salué son expérience et sa capacité à rassembler. Pourtant, son nom reste contesté à gauche comme à droite. Certains y voient un signe de continuité de la politique actuelle.
Source : Leparisien.fr