Le Journal du Dimanche est allé à la rencontre de la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes. Elle a notamment évoqué l’"omniprésence" de la séduction en politique ainsi que des "harceleurs".
Marlène Schiappa a fait le point sur le JDD sur les évolutions en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
L’affaire Weinstein ainsi que les phénomènes #MeToo et #Balancetonporc ont fait écho jusque dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Des affiches rappellent désormais les règles de droit sur le harcèlement sexuel et indiquent aux victimes les numéros à contacter. Marlène Schiappa constate que depuis cette affaire, des progrès ont été réalisés particulièrement en politique, où "la séduction est omniprésente". "C’est un univers fondé sur des relations de pouvoir. (...) Il est bon de rappeler ce qui est légal ou non. Car, en politique, il y a toujours des harceleurs", a-t-elle dénoncé. Elle affirme avoir elle-même été victime de "propos sexistes" et de "messages déplacés" en politique.
Marlène Schiappa a également tenu à nuancer sur deux faits bien différents. "Beaucoup d’hommes de pouvoir ne comprennent pas qu’on ne leur reproche pas d’être séducteurs, mais de harceler sexuellement. Ce sont deux choses très différentes", a-t-elle précisé. Elle s’est réjouie également que les mouvements #MeToo et #Balancetonporc aient provoqué une certaine "crainte de la sanction" freinant ainsi le passage à l’acte. Néanmoins, "cela ne veut pas dire que tout harcèlement sexuel a disparu", admet-elle.
Marlène Schiappa au #JDD : "La politique est un monde dans lequel la séduction est omniprésente" https://t.co/mwY7kA9zWt pic.twitter.com/7lTZh5Kf2F
— Le JDD (@leJDD) 5 août 2018