Les propos de Salime Mdéré concernant la situation chaotique à Mayotte ont provoqué la polémique. Certains responsables politiques ont laissé entendre que l’élu mahorais a l’étiquette de la formation présidentielle.
Dans le cadre de l’opération Wuambushu à Mayotte, de violents affrontements entre bandes armées et forces de l’ordre ont eu lieu dans plusieurs quartiers. Salime Mdéré s’est exprimé sur cette situation avant de lâcher : "à un moment donné, il faut peut-être en tuer". Ces propos polémiques n’ont pas échappé à plusieurs personnalités politiques de la gauche. Ces derniers ont laissé entendre que l’élu mahorais a l’étiquette de la formation présidentielle.
Clémentine Autain a rapidement dénoncé un appel au meurtre assumé par le vice-président LREM du conseil départemental. "Avec son opération Wuambushu, Darmanin lâche la bride à toutes les haines. L’irresponsabilité politique au sommet de l’Etat", a-t-elle lancé. Le député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, a également réagi sur Twitter. "Est-ce que les élus LREM vont condamner ces propos insupportables du vice-président LREM du conseil départemental de Mayotte ?", a-t-il écrit avant de supprimer son tweet. "Voilà où conduit la politique de notre gouvernement. J’appelle à mettre un terme immédiat à cette opération", a lâché le patron du PCF, avant de revenir finalement sur son accusation.
Stéphane Séjourné, le patron du parti présidentiel a haussé le ton dans une publication postée sur les réseaux sociaux. Il a annoncé que Renaissance "portera plainte en diffamation" contre plusieurs personnalités de gauche : le maire EELV de Grenoble (Isère), Éric Piolle, la députée LFI Clémentine Autain ou encore Manuel Bompard.
"Depuis ce matin, des élus peu scrupuleux associent Renaissance à des propos ignobles tenus par un élu mahorais qui n’a jamais été membre de notre parti, ni même de ‘La République En Marche’", a-t-il dénoncé. Selon ses dires, la Renaissance attaquera toutes les personnes qui continueront de "propager ces insinuations mensongères".
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