A la barre ce lundi lors de son procès en appel pour des soupçons d’emplois fictifs de son épouse, François Fillon était interrogé sur "les contrats d’assistant parlementaire" signés avec Penelope Fillon.
Condamné en juin 2020 à cinq ans d’emprisonnement, dont deux fermes et 375 000 euros d’amende, François Fillon a fait appel. A la barre ce lundi lors de son procès en appel qui durera jusqu’au 30 novembre, l’ancien Premier ministre a défendu le caractère "essentiel" des missions exercées par sa femme dans la Sarthe. "Pénélope travaillait sur mon implantation locale", a-t-il lâché alors que son épouse a écopé de trois ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende. Son suppléant Marc Joulaud s’est vu infliger trois ans avec sursis et 20 000 euros d’amende avec sursis. "Le rôle principal que j’avais confié à mon épouse, c’est d’être présente sur le terrain", de "créer ce lien personnel, ce lien de confiance" avec les habitants, a martelé l’ancien chef du gouvernement sur les propos repris par Europe1. Il a d’ailleurs qualifié son travail d’"irremplaçable".
François Fillon est allé plus loin en détaillant les activités réalisées par son épouse. Celles-ci peuvent sembler éloignées des enjeux nationaux, mais sont "indispensables", car "ça vous donne votre légitimité" auprès des électeurs, a souligné l’ancien Premier ministre. D’après ce dernier, son épouse apportait sa connaissance des situations personnelles, individuelles en ajoutant qu’elle relisait tous ses discours importants. "Le fait que ce soit mon épouse qui me représente, c’est mieux que ça soit ma collaboratrice", a déclaré l’ancien Premier ministre qui assure qu’ils auraient pu s’y prendre autrement.
Les époux Fillon doivent également rendre compte de l’embauche de deux de leurs enfants en tant que collaborateurs de leur père sénateur entre 2005 et 2007. Ils devront aussi expliquer le contrat de Pénélope Fillon comme "conseillère littéraire", en 2012 et 2013, à la Revue des deux mondes. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre est poursuivi pour omission de la déclaration d’un prêt de 50 000 euros en 2012 à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Lire toute l’actualité politique en France