Cyril Pecquenard/SIPA
Entendu une dernière fois par le tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi 19 mars, sur le dossier des soupçons de financement libyen de sa campagne, Nicolas Sarkozy s’est emporté à la barre.
Nicolas Sarkozy comparaissait une dernière fois à la barre, ce mercredi 19 mars, dans le cadre du procès sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Visiblement affecté, il a dénoncé une affaire qui pèse sur lui depuis plus d’une décennie. "Cela fait 13 ans que je vis avec, sur mes épaules, le poids de cette infamie", a-t-il déclaré avec colère, sous le regard de son épouse Carla Bruni Sarkozy. Cette dernière est venue lui témoigner son soutien. L’ancien chef de l’Etat a reconnu que, dès les premières accusations, il avait perçu l’impact que cette affaire aurait sur sa campagne présidentielle de 2012. Mais il ne s’imaginait pas, 13 ans plus tard, se retrouver devant le tribunal en tant que prévenu. "Je suis innocent, je suis ici pour défendre mon honneur", a-t-il martelé, propos repris par RTL.
L’ancien chef d’État a affirmé ressentir "jusque dans (ses) tripes" une volonté de l’accuser coûte que coûte. Selon lui, ce n’est pas l’homme, mais ce qu’il représente qui est visé. "Non, ce n’est pas le procès des politiques", a-t-il fini par s’emporter face aux magistrats. Dans sa défense, Nicolas Sarkozy a directement attaqué le parquet national financier, l’inculpant de ne pas chercher la vérité et de refuser d’envisager son innocence par crainte de "perdre la face". Alors que Nicolas Sarkozy continue de clamer son innocence, les plaidoiries des avocats commenceront la semaine prochaine devant le tribunal correctionnel de Paris. Une séquence judiciaire sous haute tension qui pourrait bien marquer l’histoire politique française.
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