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Face aux menaces que représentent certains détenus en prison, Gérald Darmanin propose un régime carcéral renforcé. Inspiré du modèle italien de lutte antimafia, ce dispositif inclut des mesures exceptionnelles pour limiter le contact des prisonniers les plus dangereux avec l’extérieur et renforcer la surveillance.
Lors d’une interview accordée jeudi au journal Le Figaro, le ministre de la Justice a proposé un dispositif carcéral plus strict. Ce régime, inspiré du modèle italien, concernerait les prisonniers jugés particulièrement dangereux, qui peuvent diriger leurs activités criminelles depuis leur cellule.
D’après Gérald Darmanin, ces détenus seraient placés dans des unités ultra-sécurisées pour une période de quatre ans renouvelable. Afin d’éviter qu’ils ne poursuivent leurs activités illégales, les contacts entre prisonniers seraient strictement limités, les promenades se feront en petits groupes et les déplacements sous surveillance. Les parloirs seraient, par ailleurs, soumis à des mesures renforcées. Les échanges se tiendront via hygiaphones, et seraient systématiquement suivis de fouilles.
Outre ces échanges limités, les appels téléphoniques ne seraient autorisés que deux à trois fois par semaine, et les unités de vie familiale seraient supprimées. La visioconférence deviendrait la norme pour éviter les déplacements risqués. Ce dispositif, intégré dans la future loi contre le narcotrafic, sera soumis au contrôle du juge administratif.
"J’aurai besoin du soutien des députés pour adopter un nouveau régime carcéral d’isolement, inspiré de la lutte antimafia italienne", a déclaré M. Darmanin. Le Garde des Sceaux a souligné que "ce nouveau régime carcéral, qui concernera moins d’un millier de personnes, les plus dangereuses, fera l’objet d’amendements gouvernementaux". "La loi narcotrafic, qui arrivera à l’Assemblée nationale le 17 mars, sera déterminante", a-t-il ajouté.
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