A la suite des récentes déclarations sur des "pressions" au cours de l’enquête sur l’affaire François Fillon, la défense de l’ancien Premier ministre a demandé, mardi 23 juin, au tribunal correctionnel de Paris de rouvrir les débats du procès.
Devant la commission d’enquête parlementaire, le 10 juin dernier, l’ancienne responsable du parquet financier (PNF), Eliane Houlette, a évoqué une "pression" de sa hiérarchie sur la procédure concernant François Fillon. Elle s’était émue du "contrôle très étroit" qu’aurait exercé le parquet général dans la conduite des investigations lancées, en pleine campagne présidentielle de 2017.
Eliane Houlette a cependant précisé, le 19 juin, que ces pressions ne portaient "pas sur les faits reprochés à M. Fillon ni sur le bien-fondé des poursuites", mais "étaient d’ordre purement procédural". Elle a insisté sur le fait que "M. Fillon n’a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif".
Mais après ces déclarations de l’ancienne procureure nationale financière, la défense de François Fillon s’est manifestée. Dans un communiqué du mardi 23 juin, les avocats de l’ex-chef du gouvernement ont affirmé avoir saisi le tribunal correctionnel de Paris d’"une demande de réouverture des débats afin que les évènements récents puissent être discutés entre toutes les parties".
Cette annonce de la défense Fillon fait peser une incertitude majeure sur le rendu du jugement, attendu lundi 29 juin, dans l’affaire portant sur des soupçons d’emplois fictifs de Pénélope Fillon, selon les médias.
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