Hier soir, se tenait le débat de l’entre-deux-tours au cours duquel les candidats à la présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, se faisaient face lors du débat de l’entre-deux-tours. Alors que chacun défendait pour la seconde fois son point de vue sur des thématiques essentielles, les candidats ont profité de l’occasion pour se tirer dans les pattes.
Lors de ce débat qui précède de quelques jours le second tour de l’élection présidentielle, les candidats sont intervenus sur plusieurs thématiques et n’ont pas manqué de se lancer quelques remarques, tout en respectant les sujets abordés.
Première thématique de ce débat, le pouvoir d’achat qui a fortement été impacté, notamment par les différentes crises, ces dernières années. Emmanuel Macron penche pour les primes quand son adversaire souhaite augmenter les salaires. Tout deux n’ont d’ailleurs pas manqué de se lancer des remarques : "Vous n’allez pas faire les salaires, Mme Le Pen." Ce à quoi cette dernière a répondu : "Tout comme vous n’allez pas faire les primes, M. Macron."
La présente guerre en Ukraine, menée par la Russie, est un conflit ayant eu un fort impact mondial. La France, comme beaucoup d’autres pays, n’a pas manqué de tourner le dos aux Russes pour montrer leur soutien au peuple ukrainien.
En réponse à cette prise de position, engendrant notamment le blocus des importations de gaz et de pétrole russes, Marine Le Pen a rappelé son scepticisme. Face à quoi son opposant n’a pas hésité à mettre sur la table les rapports de celle-ci avec le pays : "Vous dépendez du pouvoir russe. Quand vous parlez à la Russie, vous ne parlez pas à d’autres dirigeants, vous parlez à votre banquier." Il fait ainsi référence au prêt bancaire contracté en Russie par la candidate pour financer sa campagne, en 2017. Celle-ci n’hésite pas à rappeler qu’aucune banque en France n’avait accepté de le lui accorder.
Marine Le Pen a profité du débat pour relever les points sombres du quinquennat du président sortant, notamment le fort endettement de la France. Elle rappelle qu’au cours des 5 dernières années, soit sous la présidence de son adversaire, le pays a vu naître 600 milliards de dettes supplémentaires " dont deux tiers qui n’ont rien à voir avec le Covid-19." " Il y a 400.000 pauvres supplémentaires, c’est votre résultat", a-t-elle ajouté.
La crise sanitaire et la vaccination ont fait l’objet de beaucoup de mesures, parmi elle la suspension des contrats de milliers de soignants non-vaccinés que la candidate Marine Le Pen n’a pas manqué à rappeler à son adversaire : "Vous avez licencié 15.000 soignants parce que vous refusiez qu’ils ne soient pas vaccinés."
Au cours de cet échange, lorsqu’est venu le moment d’aborder le thème de l’écologie, Emmanuel Macron Emmanuel Macron a relevé un point positif de son quinquennat en matière d’écologie : "On a doublé le rythme de réduction de gaz à effet de serre durant ce quinquennat", a-t-il lancé. Il a, par ailleurs, qualifié son adversaire de "climato-sceptique." Celle-ci proposait, afin de contrer l’urgence écologique, de favoriser la consommation locale et française face aux importations.
La candidate du Rassemblement national a quant à elle qualifié le président sortant de "climato-hypocrite." Elle l’accuse de s’acharner sur les classes moyennes et modestes avec pour exemple l’interdiction de faire circuler des voitures anciennes dans les grandes villes. "Ça tombe toujours sur les mêmes, ceux qui n’ont pas les moyens. Oui à la transition, mais il faut qu’elle soit beaucoup moins rapide".
En matière d’immigration, la position de Marine Le Pen est restée indemne : "Je souhaite lutter contre l’islamisme. […] Je ne lutte pas contre une religion, je lutte contre l’idéologie islamiste." Parmi ses mesures de lutte, celle de l’interdiction du port du voile dans l’espace public a fait réagir son adversaire. "D’une question sur le voile, vous êtes passée au terrorisme pour revenir à l’islamisme et pour aller aux étrangers. Vous créez un système d’équivalence qui confond tous les problèmes. La laïcité, ce n’est pas combattre une religion. Avec moi, il n’y aura pas d’interdiction des signes religieux dans l’espace public. Si vous interdisez le port du voile, vous allez créer une guerre civile."