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C’est dans son entretien sur Franceinfo que le candidat Rachid Nekkaz pointe du doigt la France. Selon lui, elle soutiendrait le régime de dictature de Bouteflika pour les présidentielles en Algérie prévues le 18 Avril 2019.
L’annonce du président en place Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat a soulevé un mouvement de contestation massif dans le pays. L’Etat de santé du président, qui suit actuellement des soins dans les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) préoccupe les électeurs et remet sérieusement en question sa capacité à diriger le pays. Face à cette situation, l’homme d’affaires Rachid Nekkaz, candidat à l’élection présidentielle, s’est exprimé sur Franceinfo .
Lors de son entretien, il a confié avoir été maintes fois écarté de la course à la présidentielle les années précédentes. "J’ai déjà été candidat en 2014 dans mon pays. En 2016, la Constitution a été changée afin de m’écarter nommément de la course à la présidentielle d’avril 2019… Lorsque je suis arrivé pour déposer mon dossier de candidature le 3 mars dernier, on m’a dit qu’ils ne pouvaient pas recevoir mon dossier parce que j’étais français par le passé", a-t-il expliqué.
Pour le candidat, c’est une atmosphère de dictature qui règne en Algérie, sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika. Il affirme faire l’objet d’une résidence surveillée illégale depuis près d’une dizaine de jours dénonçant une atteinte à sa libre circulation. "Je n’ai pas le droit de quitter, ni mon village, ni mon bureau d’Alger", a-t-il communiqué à Franceinfo.
Mais ces pressions sont loin de décourager l’homme d’affaire, qui mise beaucoup sur la jeunesse. "L’espoir vient de la jeunesse algérienne qui aujourd’hui n’a plus peur de ce régime en place. La jeunesse veut un changement pacifique, paisible", a-t-il insisté.
Par ailleurs, l’ingérence de la France dans les affaires politiques de l’Etat algérien ne fait qu’aggraver, selon lui, la situation actuelle. "Il faut que la France cesse de soutenir le régime de dictature de Bouteflika de façon à ce que le régime en place puisse partir sans violence et permettre des élections libre le 18 avril", a déclaré Rachid Nekkaz.
Pour Rachid Nekkaz, le rôle de la France dans la protection des biens et des comptes bancaires des dignitaires algériens en métropole est un fait publiquement connu par les Algériens. Une déclaration officielle de la République française retirant son soutien au régime en place viendrait irrémédiablement à bout de cette dictature que vit l’Algérie, a-t-il estimé.