L’émission "Face à la Guerre" a réuni huit des douze candidats à l’élection présidentielle 2022. Quatre candidats : Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan ne décolèrent pas.
Le programme de TF1 "Face à la Guerre" a finalement donné la parole à huit candidats à l’élection présidentielle.
De ce fait, Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jean Lassalle (Résistons) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), n’ont pas été invités. Au lendemain de cette émission, les quatre "petits candidats", écartés de l’émission n’ont pas caché leur colère, relate HuffPost.
Sur Twitter, Philippe Poutou a dénoncé la démocratie selon TF1 et l’Arcom (ex-CSA). Il a publié : "une pensée pour les 596 élu·e·s qui m’ont parrainé. Visiblement leur parrainage vaut moins que celui des élu·e·s qui ont parrainé Macron, Le Pen ou Zemmour”.
Au micro de Sud Radio ce mardi 15 mars matin, Jean Lassalle lui aussi, a défendu sa légitimité de candidat. Dans les sondages, le candidat a reçu 2,5% des intentions de vote. "Je suis candidat à la présidence de la République. Nous sommes douze (...) J’ai reçu mon récépissé de candidature", a-t-il réitéré. Selon ses dires, ceux qui en fait, nous assujettissent, les plus grandes fortunes du pays et du monde, "est-ce qu’il est normal qu’ils puissent faire leur choix en passant outre la volonté des maires, de ceux qui s’apprêtent à voter pour moi", a-t-il lancé.
Il a également confié s’être senti "déclassé", et "à travers moi, c’est une partie de la France qui l’est également", a-t-il noté en citant les Gilets Jaunes.
Devant les élus locaux durant un événement de campagne, il a émis la possibilité de retirer sa candidature. Il a précisé envisager fortement cette option, et qu’il s’est dit qu’aujourd’hui, que lorsque vous n’êtes plus invités, il y a un moment où vous ne pouvez plus faire semblant.
Nathalie Arthaud a de son côté, tonné que c’est le reflet de la société. "Le pouvoir ne veut pas de Gilets jaunes sur les Champs-Élysées, et bien il ne veut pas non plus de petits candidats, et a fortiori des candidats révolutionnaires dans le débat politique", a-t-elle fustigé.
Selon elle, toutes les chaînes de télévision ou de radio qui appartiennent à des millionnaires et à la grande bourgeoisie s’y retrouvent parfaitement. "C’est un choix politique", a-t-elle déploré sur RMC.
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan prédit de son côté, une "vie politique qui va se rétrécir" sur le plateau de TPMP le soir de l’émission.
Il a signifié qu’il y a un moment où on n’en peut plus. Il faut voir ce que nous, on ressent : on a cherché les parrainages pendant des mois, tout était réservé à certains. Ensuite, on nous exclut des grandes émissions. On ne peut pas être ce qu’on est, défendre nos idées. "Et quand on nous invite, la seule question c’est ’alors vous êtes à 2% dans les sondages, nia nia nia. Oui un million de personnes. Et ils n’ont pas le droit ce million de m’aimer bien ?”, a-t-il lâché.
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