Pour le prochain scrutin présidentiel, le premier secrétaire du PS souhaite une candidature unique en mettant en place " un processus de sélection". Par ailleurs, il écarte d’avance le nom du leader insoumis.
La stratégie de réunification de la gauche s’est avérée payante pour les législatives 2024. Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête lors du deuxième tour en obtenant 193 sièges à l’Assemblée nationale.
Les partis politiques se tournent maintenant vers la présidentielle de 2027. Edouard Philippe, fondateur du mouvement "Horizons", est le premier à avoir annoncé sa participation au scrutin.
Lors d’une interview livrée à Ouest-France ce dimanche 29 septembre, Olivier Faure a abordé le sujet. Le chef des Socialistes a émis le vœu de soumettre "un candidat commun de la gauche et des écologistes". Dans cet entretien, le membre du PS a clarifié sa position. Pour lui, Jean-Luc Mélenchon ne pourrait pas représenter la gauche en 2027. "Il a l’intention d’être candidat, mais il ne peut pas être le candidat de toute la gauche", nuance le député. L’ancien président du groupe parlementaire socialiste à l’Assemblée nationale, opte pour une personnalité qui "rassemble toutes les sensibilités de la gauche, écologique et sociale". Il a déclaré sans ambiguïté que "Jean-Luc Mélenchon a tout fait pour ne pas être ce candidat-là".
D’après ses dires, la gauche sera amenée à disparaître en cas d’échec dès le premier tour du scrutin présidentiel. L’élu de Seine-et-Marne précise qu’il s’agira de "la quatrième fois en vingt-cinq ans". Pour éviter ce fiasco, le parlementaire propose plusieurs idées : "une primaire, un conseil des sages, une convention citoyenne, un mélange de plusieurs procédés" pour choisir leur représentant.
Dans la foulée, Manuel Bompard qui était l’invité de France Inter dans le programme "Questions politiques" ne partage pas du tout l’avis de Monsieur Faure. "Les primaires, ça crée des divisions, ça crée des clivages et au lendemain de la primaire, vous avez les opposants au candidat qui a finalement été désigné, qui vont soutenir un autre candidat ", a estimé le haut responsable de la France Insoumise.
"Une primaire dans laquelle on dit “il y a ceux qui ont le droit de participer et ceux qui n’ont pas le droit de participer”... tout ça n’est pas sérieux", rajoute le député des Bouches-du-Rhône. Sans surprise, le coordinateur de la LFI promeut la candidature de Jean-Luc Mélenchon "la personne la mieux placée s’il devait y avoir une élection présidentielle demain" selon lui.