Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sont visés par une plainte d’Anticor. Cette mesure a été décidée à la suite de plusieurs révélations dans plusieurs médias.
L’association anticorruption Anticor va demander au parquet de Paris ce mercredi d’ouvrir une enquête. Cette démarche aura pour but de vérifier "la probité des comptes" de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. La plainte relative à cette requête doit être déposée dans la journée. L’association dénonce d’éventuels délits de "tentatives de détournements de fonds publics", "abus de confiance", "abus de bien sociaux" et violation du principe d’égalité des candidats sanctionné par le code électoral.
Plusieurs médias dont Mediapart, Le Monde et Radio France ont accusé la campagne d’Emmanuel Macron d’avoir bénéficié de "prix cassés" et de "ristournes cachées" de la part de prestataires. Des révélations qui ont poussé Anticor à porter plainte. "L’objectif est de réaliser une analyse systémique des pratiques des partis qui utilisent le financement politique parfois pour des motivations étrangères à la campagne, mais aussi de pointer du doigt le mauvais fonctionnement de la CNCCFP. L’ensemble de ces dysfonctionnements affecte la démocratie", a déclaré Jérôme Karsenti, l’avocat de l’association sur le récit de RTL. De son côté, le président de l’association Jean-Christophe Picard insiste sur les responsabilités de tous les protagonistes de ces campagnes. Selon lui, la justice doit stipuler clairement la légalité des surfacturations ou des sous-facturations.
L’association accuse en particulier Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen de tentative de détournement de l’argent public au moyen de remboursements par l’État de frais de campagne. Ces argents avaient comme unique but de servir leur intérêt ou l’intérêt de leurs proches. Anticor reproche au président "Emmanuel Macron et de manière moins importante à Benoît Hamon d’avoir profité de ristournes, remises, rabais, venant minorer leurs dépenses de campagne". D’après elle, ils ont violé le principe d’égalité entre les candidats, démarche sanctionnée par le Code électoral.
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