A 25 mois du premier tour de l’élection présidentielle en 2022, Marine Le Pen assure qu’"elle a de grandes chances de devenir présidente de la République". Une affirmation qu’Olivier Bost remet en cause.
Marine Le Pen se prépare déjà pour les présidentielles de 2022. La présidente du Rassemblement national (RN) a sorti un livre blanc sur la sécurité ce mercredi 26 février. Il s’agit visiblement du premier sur une longue liste afin d’alimenter son programme en vue du scrutin. A 25 mois du premier tour, la députée du Pas-de-Calais ne cesse de marteler qu’elle a d’énormes chances de devenir présidente de la République. Une stratégie qu’Olivier Bost a définie sur RTL comme une forme de méthode Coué. A son avis, la patronne du parti extrême droite devrait songer à une façon de crédibiliser sa candidature.
Alors qu’elle est seule sur la route, Marine Le Pen espère gagner un peu d’avance en annonçant sa candidature plus de 2 ans avant l’échéance. Les chiffres de certains sondages ne lui donnent pourtant pas cet avantage. Chez Harris Interactive, par exemple, la popularité de la patronne du RN est à 16 %, soit 5 points de moins qu’il y a un mois. Par ailleurs, 80 % des Français refusent de vivre la même image d’un duel Macron/Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Selon Olivier Bost, "le vrai carburant, tout l’espoir de Marine Le Pen, repose sur l’anti-macronisme."
Une majorité de Français est inquiète par rapport à Marine Le Pen. Cette dernière souhaite abandonner la présidence du RN avant la fin de l’année, car elle veut être la candidate des Français et non la candidate d’un parti. Un choix qui peut être justifié par la situation actuelle du parti extrême droite ruiné, criblé par des affaires et dont l’image n’est pas rassurante. "Il n’y a pas beaucoup de cadres ou de personnalités au RN, ce qui est forcément prédicable dans sa candidature", a conclu Olivier Bost.
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