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Le traditionnel débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle s’est tenu dans la soirée du mercredi 20 avril. Au lendemain de ce grand rendez-vous politique, chaque camp a défendu son candidat.
Les deux finalistes de l’élection présidentielle française – Emmanuel Macron et Marine Le Pen - se sont affrontés pendant plus de trois heures mercredi soir, lors du grand débat de l’entre-deux-tours.
Au lendemain de ce face-à-face, l’entourage des candidats a salué un débat "de bonne tenue". Arrivé troisième au premier tour, Jean-Luc Mélenchon a cependant regretté un "gâchis". L’insoumis estime que "le pays méritait mieux". "Vivement le troisième tour", a-t-il ajouté en référence à son appel à lui donner une majorité aux législatives. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée a, pour sa part, évoqué de l’"ennui mortel".
L’équipe de Mme Le Pen reproche à E. Macron son arrogance. "Ce débat avait pour objectif de montrer deux visions de la France, deux personnalités qui se sont fait jour hier entre une candidate calme et déterminée et un président parfois un peu arrogant", a commenté le porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, sur Public Sénat. Un avis que partage Nicolas Dupont-Aignan, qui estime que M. Macron est sorti de cet échange "champion du monde de l’arrogance".
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Sur BFMTV, l’ancien chef du gouvernement, Jean-Pierre Raffarin, a pourtant défendu une "forme de courtoisie" de la part du président candidat. Il a, en revanche, estimé que la candidate d’extrême droite s’était posée en "candidate des rouspéteurs". L’eurodéputée EELV, Karima Delli, a reproché aux deux candidats d’être "hors-sol" sur l’écologie.
Sur RTL, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a jugé cette confrontation "utile" et "assez éclairante". Le maire du Havre pense que ce débat a aidé les électeurs dans leur choix face à "deux styles, deux programmes, deux personnalités". Le second tour de la présidentielle, qui se tiendra le 24 avril, permettra de désigner le successeur d’E. Macron à l’Élysée.
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