Le candidat à la primaire de la droite, Eric Ciotti, s’est exprimé sur le second tour de l’élection présidentielle 2022 en mentionnant Eric Zemmour. Ses propos ont embarrassé la droite.
Invité de l’émission Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI , dimanche 5 septembre, Eric Ciotti, a indiqué qu’en cas de second tour de la présidentielle 2022, entre Emmanuel Macron et Eric Zemmour, il voterait pour l’écrivain polémiste.
Cette déclaration a embarrassé la droite, et plusieurs leaders ont tenté d’écarter le sujet, rapporte Le Figaro.
Sur RTL, le chef de file du parti, Christian Jacob a répliqué que "ce n’est pas vraiment la question du moment".
"On sort d’un week-end formidable avec les jeunes. (...) Un grand mouvement de jeunesse est né hier", a-t-il assuré en essayant de détourner l’attention. Mais, finalement, le président a estimé qu’Eric Ciotti avait des convictions dont il fait part. "Parler d’un candidat dont on ne sait pas s’il sera candidat, ce n’est pas le sujet du moment", a-t-il réitéré. Selon ses dires, les sujets de préoccupation des Français sont le pouvoir d’achat, la sécurité, la santé, et pas tel ou tel candidat médiatique. Il a toutefois souligné qu’Eric Zemmour n’est "absolument pas" infréquentable.
Valérie Pécresse, candidate pour la primaire a été interrogée sur le sujet sur France 2. "Eric Zemmour, c’est très clair : moi, je dis que pour gouverner la France, il faut penser à autre chose que l’immigration", a-t-elle pointé avant de rebondir : "Moi, je pense que nous allons être au second tour".
Invité sur France Info, Michel Barnier, également candidat à une méthode de départage, a encore interrogé : "De qui on parle ?". Il a par la suite évoqué un chroniqueur, un journaliste polémiste qui n’est même pas candidat pour l’instant. Il a aussi précisé qu’il n’est pas là ce matin pour commenter les commentaires et l’hypothétique candidature de M. Zemmour. "Cela ne m’intéresse pas. Nous n’avons pas les mêmes idées", a-t-il fustigé.
Un autre candidat à la primaire de la droite, Philippe Juvin, a de son côté, indiqué qu’il en a assez de ces discussions dans lesquelles on vous dit qu’il faut choisir entre Macron et Zemmour. D’après lui, ce dernier parle de thèses que la droite a longuement développées.
Mais le maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) a fait valoir, sur Sud Radio que pour être élu président de la République, il faut d’abord avoir été élu. "Personne ne sème la zizanie. Il faut arrêter de dire dès lors qu’on n’est pas d’accord, c’est la zizanie", s’est-il emporté.