La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a défendu l’amendement du gouvernement sur le vote par anticipation comme "un dispositif très innovant".
Le Sénat a retoqué, jeudi 18 février, par 321 voix contre et 23 pour le vote par anticipation à la présidentielle de 2022. Cet amendement présenté au dernier moment dans le cadre d’un projet de loi organique technique prévoyait la possibilité pour les électeurs de voter de manière anticipée sur des machines à voter. Le vote par anticipation se serait déroulé pendant la semaine précédant le scrutin, dans des bureaux et à une date qui devait être définie par décret.
La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a défendu cet amendement comme un "dispositif innovant" destiné à simplifier et renforcer la participation aux présidentielles. "Notre volonté c’était à la fois de répondre à l’engagement du programme du président de la République sur la numérisation et la modernisation de la démocratie, de répondre à la volonté d’un certain nombre de parlementaires de moderniser, numériser le vote", a-t-elle détaillé sur les propos de 20 Minutes. La ministre a toutefois déclaré aux sénateurs qu’elle comprenait leur étonnement et leur colère qui sont tout à fait légitimes.
Les sénateurs de tous bords ont une nouvelle fois critiqué la méthode en la qualifiant de "tripatouillage" et de "bricolage". Ils ont soulevé plusieurs questions pratiques comme le nombre de machines à voter. Ou encore qui va les payer ? Qui en sera responsable ? Quelle date pour le scrutin anticipé ? Quid des législatives ?…. Eric Kerrouche (PS) s’est aussi demandé sur les réelles intentions du gouvernement. Pour Guy Benarroche (groupe écologiste), l’amendement n’est pas "une improvisation hasardeuse, mais s’inscrit dans une stratégie réfléchie du président de la République pour la présidentielle".
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