La droite et le RN s’opposent catégoriquement contre le vote par participation souhaité par le gouvernement.
Le gouvernement a déposé au Sénat, mardi, un amendement qui vise à mettre en place un vote par anticipation pour les prochaines élections présidentielles en France. Une initiative qui n’est pas du goût de la majorité de la classe politique. La droite et le Rassemblement national s’y opposent avec fermeté.
Pour le sénateur LR, Bruno Retailleau, une telle déposition constitue "une magouille politicienne alors qu’on est encore en crise sanitaire". L’élu n’a pas mâché ses mots en comparant cette idée à un "mépris profond" ainsi qu’à "une légèreté insoutenable vis-à-vis de la chose démocratique", rapporte Le Figaro.
De leur côté, des membres du Rassemblement national se sont fait aussi entendre sur la question à l’instar du porte-parole du parti, Sébastien Chenu, qui s’est insurgé en indiquant qu’ : "À la moindre ouverture, ce gouvernement rentre dans des espèces de failles pour essayer de bidouiller une élection présidentielle à venir". Il a ensuite ajouté : "Ça ne garantit pas la sincérité du scrutin". Marine Le Pen non plus n’était pas ne reste en lançant : "Ils n’ont pas le temps d’instaurer la proportionnelle, mais ils ont le temps de magouiller un vote anticipé. Pour nous, c’est hors de question !" L’ancien vice-président du RN, Florian Philippot, quant à lui a évoqué "une alerte fraude".
Le chef de file de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a aussi donné son avis sur cette déposition de vote par anticipation initiée par le gouvernement en supposant l’organisation de "la plus grave fraude à l’élection présidentielle". Ce responsable a aussi tenu à souligner que : "Tous les députés, tous les sénateurs qui voteraient cet amendement se rendraient coupables devant l’histoire de la mise à mort de notre démocratie, car si on a plus confiance dans le mode de scrutin de la présidentielle, il n’y a plus de vie politique et de démocratie possible".
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