Face à la dérive autoritaire du gouvernement, le patron de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon propose un "front commun" à gauche.
Dans le cadre de la prochaine élection présidentielle, les principaux leaders de gauche prévoient une réunion le 17 avril prochain. L’eurodéputé EELV Yannick Jadot a été à l’initiative de cette rencontre pour trouver un terrain d’entente d’ici la prochaine présidentielle de 2022.
Invité sur Europe 1, samedi 10 avril, le fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a annoncé profiter de cette rencontre pour proposer une union à gauche en invitant les différentes formations à s’opposer collectivement au gouvernement.
La chaîne rappelle que le patron insoumis est parmi les premiers à avoir officiellement annoncé sa candidature. "Chaque fois qu’il y a un lieu où l’on débat, ou l’on dialogue, on y va. Mais il ne faut pas que ce soit un traquenard ou une instrumentalisation des gens", a-t-il prévenu au micro d’Europe Matin.
L’élu a effectivement refusé de porter la responsabilité d’une éventuelle division de la gauche, alors que les écologistes ont déjà prévu d’organiser une primaire en septembre.
Lors de cette interview, Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu’ils vont proposer "un front commun" pour défendre les libertés face à la dérive autoritaire du gouvernement. Il a aussi évoqué l’idée d’un pacte de non-agression. "Cela suffit de se taper entre nous, alors que monsieur Macron et l’extrême droite nous tapent aussi fort sur les soi-disant islamismes de gauche et toutes ces bêtises", s’est agacé le député.
L’insoumis a aussi donné une autre proposition à présenter lors de cette réunion. Il s’agit de l’organisation de réunions publiques autour d’un possible programme commun, parce que, selon lui "cela motivera nos électeurs".
Les résultats du sondage Odoxa publié en janvier ont, pourtant, montré que Jean-Luc Mélenchon apparaît comme l’une des personnalités politiques qui suscitent le plus de rejet, avec 52 % des personnes enquêtées.
Interrogé sur ce sujet, il a répliqué en souriant : "52 % des personnes me rejettent, ce qui veut dire que 48 % de personnes ne le font pas, cela me semble être une bonne base".
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