La candidate socialiste à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo, a appelé à l’organisation d’une primaire de la gauche fracturée.
A quelques mois de la présidentielle 2022, la gauche a enregistré le score le plus bas au premier tour de l’élection, selon un sondage.
Invitée du journal de 20 heures de TF1 mercredi 8 décembre, Anne Hidalgo a appelé à l’organisation d’une primaire, rapporte France Info.
"Cette gauche fracturée, qui aujourd’hui désespère nos concitoyens, doit se retrouver et se rassembler pour gouverner", a-t-elle annoncé.
La maire de Paris a estimé que le temps est venu de rassembler la gauche. Selon ses dires, il y a urgence à parler de ces sujets qu’on ne voit plus du tout dans le débat comme les services publics, la crise écologique.
L’entourage d’Anne Hidalgo a confié à France Télévisions, que la candidate a pris sa décision dans le train qui l’amenait à La Rochelle.
"Pour ne pas faire disparaître la gauche, il faut la renforcer et organiser une primaire", a-t-elle souligné en espérant que le scrutin pourra s’organiser en janvier. Elle a ainsi invité tous les candidats et candidates qui veulent gouverner ensemble à venir participer à cette primaire.
Le patron du PS Olivier Faure a salué ce "choix courageux d’une femme d’Etat qui a le sens de la gravité du moment".
Un peu plus tôt mercredi, Arnaud Monteboug a fait un appel similaire à se rassembler, en "offrant" sa candidature à "un projet commun".
Cependant, cette idée d’une primaire ne fait pas l’unanimité au sein même du PS. Sur BFMTV, l’ancien président a jugé qu’une candidature d’union n’a de sens que si tous les participants partagent les mêmes propositions. Or on sait que ce n’est pas le cas.
Sur France Info, Eric Coquerel, député de La France Insoumise de Seine-Saint-Denis, a indiqué qu’Anne Hidalgo ne peut pas proposer la machine à perdre que le PS a inaugurée en 2016.
Le candidat communiste Fabien Roussel a aussi refusé cette idée. Selon lui, une primaire permet seulement de régler un problème de casting. "Or le problème de la gauche aujourd’hui c’est qu’elle ne parle plus aux classes populaires. Fabien Roussel est candidat et le restera", a assuré à la presse française son entourage. Yannick Jadot réserve, de son côté, sa réaction pour la matinale de France Info.
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