"Il ne faut pas hésiter à envisager le démantèlement des réseaux sociaux en situation de monopole", a lancé Emmanuel Macron au micro du magazine Le Point.
Emmanuel Macron a parlé des réseaux sociaux lors d’une interview accordée au magazine Le Point dans le cadre de la présidentielle 2022. Le candidat a donné son avis concernant les grandes plateformes numériques et de leurs effets sur la société. Il a émis l’hypothèse d’un démantèlement, notamment pour mettre fin au pouvoir de Facebook. "Il y a d’abord le sujet des réseaux sociaux. Beaucoup sont aujourd’hui américains. Il ne faut pas hésiter à envisager le démantèlement de ceux qui sont en situation de monopole et réguler", a-t-il averti.
Selon la chaîne BFMTV, le président sortant n’a pas explicitement nommé Facebook. Pourtant, à l’heure actuelle, il s’agit du seul groupe américain (désormais baptisé Meta), opérant sur l’exploitation de réseaux sociaux et qui est accusé de monopole. Il possède Facebook, Instagram, les messageries WhatsApp et Messenger ainsi que la plateforme de réalité virtuelle Oculus.
Ce démantèlement de Meta est évoqué fréquemment par des élus européens et américains. Aux Etats-Unis, l’entreprise est ciblée par plusieurs plaintes pour abus de position dominante. Il est notamment reproché à la firme d’avoir acheté Instagram et WhatsApp pour éviter toute concurrence.
Emmanuel Macron a énoncé également un bilan négatif du rôle de Facebook, Instagram ou Twitter. Il a déploré que sur les réseaux sociaux, on peut tuer des réputations, propager des fausses nouvelles ou encore pousser des gens au suicide. "Quand on lit ce que pense Mark Zuckerberg par exemple, ou même Elon Musk, qui est devenu actionnaire de Twitter et qui est libertarien, on se rend compte qu’ils ont aussi une vision du monde. Or la société qui se dessine ainsi n’est pas toujours démocratique", a-t-il détaillé.
Outre cette proposition de démantèlement, le candidat LREM a évoqué l’interdiction de l’anonymat en ligne. Il a précisé que dans une société démocratique, il ne devrait pas y avoir d’anonymat, car on ne peut pas se promener "encagouler" dans la rue. Selon lui, les gens s’autorisent sur internet, car ils sont encagoulés derrière un pseudo, à dire les pires abjections. Le président candidat est revenu aussi sur ses promesses de campagne autour de la souveraineté numérique de la France, face à la toute-puissance des géants américains et chinois.
> Lire d’autres actualités sur l’élection présidentielle