Ségolène Royal, qui a décidé d’apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon, a été également vivement critiquée par le Parti socialiste en difficulté.
"Le vote utile à gauche, c’est le vote Mélenchon", a estimé Ségolène Royal mercredi. Une phrase qui passe mal aux yeux de la maire de Paris Anne Hidalgo. Cette dernière a réagi ce jeudi sur Radio J après cette absence de soutien de l’ancienne ministre socialiste. "C’est forcément choquant quand quelqu’un de votre famille politique, dans un moment comme celui-ci, n’est pas en soutien.", a lancé la candidate à l’élection présidentielle. "La meilleure boussole, ça doit être celle de la fidélité, la fidélité à ses idées politiques, et même quand les temps sont difficiles", a-t-elle renchéri sur les propos repris par Le Parisien.
Anne Hidalgo est consciente que la gauche a besoin de Ségolène Royal en raison de son expérience. C’est dommage, a confié la maire de Paris, car elle a été souvent ministre dans des portefeuilles importants. "Mais je suis très pragmatique et très réaliste. Il y a les gens fidèles, il y a les combattants, j’en ai autour de moi", poursuit la candidate. Elle a entre autres cité la présidente de la région Occitanie Carole Delga, sa directrice de campagne, la maire de Nantes Johanna Rolland ou encore la maire de Lille Martine Aubry et l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve.
Le choix de Ségolène Royal n’a pas fait l’unanimité au sein d’un PS en difficulté. "Je ne sais pas si c’est la bonne boussole", a taclé sur France 2, le premier secrétaire du PS Olivier Faure. De son côté, le candidat du PCF Fabien Roussel a également critiqué ce côté girouette. "Il y a quatre ans, elle cherchait un poste de ministre chez Macron, il y a un an, elle cherchait l’investiture du PS pour devenir sénatrice, peut-être que maintenant elle a négocié avec Jean-Luc Mélenchon un poste de député France insoumise", a-t-il ironisé. Enfin, le candidat écologiste Yannick Jadot a dénoncé sur Sud Radio "les zigzags" de l’ancienne ministre.
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