Le chef de file des députés LREM a estimé que l’exécutif était trop adroit et intelligent sur la question du pouvoir d’achat. Des propos qui ont attiré les railleries de l’opposition lundi.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a indiqué aux micros d’Echo lundi avoir fait des erreurs. Il a aussi précisé que le gouvernement n’avait pas assez écouté les Français dans la gestion de la crise des "Gilets Jaunes".
Gilles Le Gendre a été interrogé sur le détail de ces erreurs sur Public Sénat. Le patron des députés d’En Marche a répondu qu’il y avait deux erreurs : l’insuffisance d’explication de leur part et la technicité dans les mesures de pouvoir d’achat. "Nous portons tous la responsabilité (...) sur le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques (…). Nous avons saucissonné toutes les mesures favorables au pouvoir d’achat dans le temps qui est justifié par les finances publiques", a-t-il ajouté.
Le chef de file des députés LREM a toutefois expliqué que les Français ont perdu l’effet positif des mesures du pouvoir d’achat quand le gouvernement leur évoque la baisse en deux fois des charges sociales, ou la baisse pour 80% des Français de la taxe d’habitation, etc.
À la suite de ses propos, le patron des députés LREM s’est attiré les critiques de l’opposition. Une des porte-parole des Républicains, Lydia Guirous, a attaqué Gilles Le Gendre. "Le macronisme : suffisance, condescendance, mépris. C’est tellement incroyable que l’on croirait une +fake news+ ! Mais non, c’est simplement un macroniste qui s’exprime... Il est temps de redescendre sur terre messieurs !", a-t-elle lancé sur son compte Twitter.
Quant au porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu, il a abondé que le mépris de caste et l’arrogance sont la marque de fabrique de la République en Marche.
"Trop intelligents, trop subtils ? "Trop modeste aussi", a de son côté ironisé Boris Vallaud, le porte-parole du Parti socialiste.