Jacques Witt/SIPA
Le lundi 17 février, les députés socialistes ont officiellement présenté une motion de censure "spontanée" visant le gouvernement de François Bayrou. Ils lui reprochent de "céder aux passions tristes de l’extrême droite". Préparé en vertu de l’article 49.2 de la Constitution, ce texte a été proposé après que le groupe PS a abandonné son projet initial de censure sur les budgets.
Le 17 février, les socialistes ont officiellement présenté une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, dénonçant une orientation jugée trop proche de l’extrême droite. Ce texte, initié en vertu de l’article 49.2 de la Constitution, a été proposé après l’abandon d’une censure sur les budgets. Les élus critiquent la référence à la ’submersion’ migratoire employée pour Mayotte et accusent le Premier ministre d’utiliser une rhétorique autrefois associée à Jean-Marie Le Pen. "Le Premier ministre a repris les mots funestes de Jean-Marie Le Pen", dénoncent les socialistes, rapportent les médias nationaux comme Franceinfo. Il accuse le gouvernement Bayrou de "céder aux passions tristes de l’extrême droite".
> À lire aussi : Jean-Luc Mélenchon : ‘Nous devons tourner la page d’une alliance toxique avec le PS’
Les socialistes intègrent également l’affaire Bétharram dans leur texte, insistant sur la nécessité pour François Bayrou d’apporter des réponses aux victimes, aux parlementaires et aux médias. La motion devrait être débattue ce mercredi 19 février. Cependant, son adoption semble impossible sans l’appui du Rassemblement national. Ce dernier a d’ailleurs annoncé qu’il ne la soutiendrait pas, estimant que le Parti socialiste l’a déposée uniquement pour remettre en cause les déclarations du Premier ministre, même si celles-ci restent insuffisantes. Sans ce soutien, la tentative de censure risque donc de ne pas aboutir.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re